BUSINESS - Le goodvertising avec la nouvelle agence The Good Company

La notion de « goodvertising », introduite par Thomas Kolster en 2015, signifie que les marques doivent favoriser une consommation responsable en se souciant du bien-être des personnes sur trois volets : social, économique et environnemental. Cette position a aussi été adoptée par la nouvelle agence de publicité The Good Company lancée en janvier dernier, afin de sensibiliser les marques à une communication plus responsable.

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Aujourd’hui, cette notion prend plus de sens face à un public soucieux de consommer autrement. D’après le rapport de Greenflex en partenariat avec l’ADEME* paru en 2017, relevons quelques chiffres soulignant les nouveaux comportements de consommation.

En France, 53% des personnes donnent leurs préférences aux produits labellisés, certifiés éthiques, locaux, moins polluants et 31,8 % ne veulent plus consommer de produits/services superflus. Aussi, les catégories de consommation où les personnes sont prêtes à dépenser plus pour un « produit durable » (de qualité) sont : l’alimentation et les produits d’hygiène et de beauté. Enfin, l’échantillon interrogé considèrent que les marques, les États et les individus doivent plus s’engager en matière de développement durable mais à contrario l’étude montre aussi que seulement 27% des personnes interrogées font confiance aux marques et aux grandes entreprises (en 2017) alors qu’elles étaient 58% en 2004.

C’est dans cette perspective que l’agence de publicité The Good Company lancée en janvier dernier souhaite se positionner. L’idée est de proposer aux annonceurs des conseils pour élaborer une communication responsable autour de la création ou de la promotion de leurs biens, produits ou expériences. Le fondateur de l’agence Luc Wise qui avait précédemment travaillé pour Publicis en tant que Chief Strategic transformation officer et co-fondé l’agence indépendante Hérézie, affirmait dans une récente interview : « On sait que les marques qui vont croitre, se développer, qui ne vont pas se « disrupter » socialement dans les années à venir, sont celles qui vont anticiper et répondre à ce besoin croissant ». D’ailleurs, l’agence vient d’annoncer l’acquisition du budget de FoodChéri (livraison de produits frais cuisinés) pour réaliser les prochaines campagnes publicitaires on et off line et dont la première sera lancée courant mars à Paris et Lyon.

Ainsi, la notion de goodvertising semble mieux cerner les nouvelles attentes des consommateurs à la recherche de transparence et d’authenticité. Cet engouement permet aussi de donner plus de sens aux activités des agences de publicité, des annonceurs et dépasser l’aspect purement commercial. Nous pouvons aussi imaginer la possibilité d’élargir le champ d’action de cette notion avec l’engagement des marques pour porter des valeurs et défendre des causes. Autrement dit, ne pas restreindre le goodvertising au développement durable.  

*12ème baromètre GreenFlex – Edition 2017 « Les Français et la consommation responsable » en partenarait avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) Sources : CBNews, l’ADN, Les Echos.fr, La Réclame, ADEME